Pour le Carnaval de Rio 2026, Imperatriz Leopoldinense hissera l’icône Ney Matogrosso au sommet de Sapucaí, avec un enredo qui promet une grande audace visuelle, une virtuosité scénique démesurée et une célébration de la pluralité culturelle brésilienne.
En 2026, Imperatriz Leopoldinense dédiera son enredo à l’incomparable artiste brésilien Ney Matogrosso.
« Camaleônico »
Sous la plume du Carnavalesco Leandro Vieira, l’école de Ramos vient de dévoiler « Camaleônico », un thème qui capturera la multiplicité d’un artiste androgyne, rebelle et visionnaire.
Imperatriz entend ainsi poursuivre son exploration des nombreux « Brasis » possibles en offrant au sambodromo un hommage vibrant à plus de cinquante ans de métamorphoses scéniques.
À 83 ans, Ney Matogrosso continue de remplir les salles et d’inspirer des générations entières.
Imperatriz veux rappeler qu’un authentique artiste ne se laisse jamais définir par un seul masque : Ney personnifiera cette résistance joyeuse et inclassable que l’école valorisera dans « Camaleônico ».
Ney Matogrosso
Ney Matogrosso (né 1941) est l’une des figures les plus singulières de la musique brésilienne : un contre‑ténor à la présence scénique androgyne, révélé dans le groupe glam‑rock Secos & Molhados avant de bâtir, depuis 1975, une carrière solo de près de 50 albums.
Classé troisième plus grande voix brésilienne par Rolling Stone Brasil et lauréat d’un Latin Grammy Award for Lifetime Achievement, il a marqué la culture populaire en bousculant les codes de genre et en ouvrant la voie à de nouvelles formes d’expression artistique.
« Camaleônico » : un hommage à la liberté créatrice
Pour saisir son intension, le carnavalesco qui s’apprête à signer son quatrième défilé consécutif avec Imperatriz a déclaré:
« Ney est un caméléon, non seulement par la versatilité musicale qu’il a développée au cours de plus de cinquante ans de carrière, mais aussi par cette extraordinaire identité visuelle changeante qui nous subjugue. Il est l’homme de Néandertal, l’Homme-bête et l’Homme-oiseau. Sur scène, il devient bandit, brigand et gitan. Une poupée convoitée, un “Homme avec un H”, aventurier et inclassable. Un faune caméléon et carnavalesque qui me fascine ».
Leandro Vieira
Chaque secteur du défilé illustrera un visage de cette pluralité et fera rayonner la devise implicite de Ney Matogrosso : refuser toute catégorisation et embrasser toutes les couleurs.
Entre performance et poésie populaire
Imperatriz projettera dans l’avenue une scénographie foisonnante : masques, plumes, silhouettes animales et références à la faune amazonienne s’entrelaceront avec des technologies scéniques d’avant‑garde. Leandro Vieira promet une lecture qui connectera l’artiste aux luttes pour la diversité sexuelle et culturelle, transformant la piste en grande ode à la liberté.